• « Quand on est vieux on se sent vulnérable ».
    Je me souviens le petit enfant que nous avions accueilli un soir au foyer, et qui suppliait : « S'il vous plaît monsieur, s'il vous plaît madame, ne me faites pas de mal ! »

    Pour cet enfant que les services sociaux venaient de séparer de sa mère SDF comme on dit, je comprends... et puis cet enfant était si doux, tellement gentil, et prévenant, comme ça, sans le faire exprès, sans manigance, sans calcul. Si, si, cela existe "sans calcul", dans une ouverture totale, au cœur de laquelle on rencontre le petit jésus, qui n'est autre que l'absolue vulnérabilité indestructible du vivant, en chacun de nous. Non, non ce n'est pas un sophisme ! Je dis bien « absolue vulnérabilité indestructible ».

    Mais pour les vieux, je ne comprends pas, ont-ils passé leur vie durant à se croire les plus forts, les plus justes, les plus riches, les plussss quoi ? Qu'ont-ils perdu ? 
    Pas même leur suffisance puisque les voilà à se découvrir tellement démunis... en vérité la peur, imminence, que toute leur vie, ils ont repoussé, loin, loin, là-bas et qui est là, tout près... 
     
    Voilà, il n'est jamais trop tard, tout à sa juste place. 


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  • Quand les choses
    Par l'esprit
    Décidées si réelles
    C'est terrible ! 
     
    A toucher la douleur
    Bras déchiré, le cri
    La mort, le trou, le noir
    Tout cela si réels !

    Angoissant, terrassant
    Mais !
    Détends-toi, lâche prise
    Que devient cette réalité ?

    Ouvre-les yeux maintenant...
    Où est donc cette si grande souffrance ?
    Si elle est encore-là, n'est-ce-pas toi qui es accroché ?
    Ce que tu prends pour une bouée est bien ce qui te fait sombrer.

     


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  • L'idéal de … réussite, vérification, preuve
    Ce qui permettrait de crier : on a gagné !
    Illusion groupale, cette foule d'un même pas
    D'une seule volonté
    Tous, tous ensemble, derrière un chef
    Un pape, un seigneur, dieu !
    Mais tous, tous, derrière lui.

    Désolée, un pas de côté
    Cela n'est pas mon chemin.

     


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  • Un jour que je marchais sur le chemin, m'étais arrêtée aux abords d'un champ, il y avait là une sorte de puits … je cassais la croûte, tétais la gourde, lorsque surgit un homme pas content, pas content du tout !

    "Qu'est-ce que je faisais-là ? D'où je venais ou j'allais, etc."
    Je me levais et toisais le petit homme, lui tenant tête, refusant de lui montrer mes papiers d'identité, de quel droit ?
    Il se mit à me raconter un tas d'histoires, qu'il était maire de... (rien à foutre), que je pouvais très bien empoisonner l'eau du puits, que …
    « Monsieur, je finis de casser la croûte et je reprends mon chemin. Appelez les gendarmes si vous voulez. Bonne journée à vous, bonne journée chez vous ! »

    Bon dieu si quelqu'un avait droit à la peur, dans cette situation, parce que quand même ! Une femme seule sur le chemin !
    J'ai fait comme j'avais dit, mon sandwich avait un drôle de goût, mais je l'ai fini, et j'ai pensé fort, fort, à tous mes frères et mes sœur, jeunes et vieux, sur les chemins de la belle de Navarre... et d'ailleurs ...

     

     

     


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