• Un jour que je marchais sur le chemin, m'étais arrêtée aux abords d'un champ, il y avait là une sorte de puits … je cassais la croûte, tétais la gourde, lorsque surgit un homme pas content, pas content du tout !

    "Qu'est-ce que je faisais-là ? D'où je venais ou j'allais, etc."
    Je me levais et toisais le petit homme, lui tenant tête, refusant de lui montrer mes papiers d'identité, de quel droit ?
    Il se mit à me raconter un tas d'histoires, qu'il était maire de... (rien à foutre), que je pouvais très bien empoisonner l'eau du puits, que …
    « Monsieur, je finis de casser la croûte et je reprends mon chemin. Appelez les gendarmes si vous voulez. Bonne journée à vous, bonne journée chez vous ! »

    Bon dieu si quelqu'un avait droit à la peur, dans cette situation, parce que quand même ! Une femme seule sur le chemin !
    J'ai fait comme j'avais dit, mon sandwich avait un drôle de goût, mais je l'ai fini, et j'ai pensé fort, fort, à tous mes frères et mes sœur, jeunes et vieux, sur les chemins de la belle de Navarre... et d'ailleurs ...

     

     

     


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  • Parce que, quoi !
    Vous avez peur de quoi ?
    Qu'ils vous le piquent votre si beau modèle
    Métro, boulot, dodo ?
    Pour finir par courir après le boulot
    Et se sustenter des allocs et des minimas
    Et pleurer et pleurer misère ?

     

    Pauvre d'eux !
    De n'avoir pas compris la galère
    S'être laissé prendre au mirage de cet opulent occident
    Pieds et poings liés par ce système qui régit
    Maintenant toute la planète
    Et de prétendre que c'est la quête identitaire
    La fermeture qui fera barrage à ce monstre
    Qui dévore de l'intérieur !

     


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  • Un texte qui date, mais comme c'est toujours d'actualité, je parle du racisme.


    Oh toi ma sœur Fatou, pétillante, intelligente
    Tous mes frères et mes sœurs que nos guerres jettent sur les routes
    Avec vos enfants aussi
    Pardon, puisque je suis d'ici
    De ce pays de nantis quoi qu'on en dise
    Où le peuple invité à se rendre aux urnes
    Se prêtant à cette comédie de la démocratie représentative
    Au moment de choisir celui ou celle qui les représenteront
    En ces décisions politiques, en ces décisions géo-politiques
    Car il peut celui-ci décider de la guerre, de toute les guerres
    Au nom de...
    Pardon, puisque je suis d'ici
    Ils ont voté massivement pour le discours de la haine
    Manifestant ainsi de leur propre détestation justifiée par leur peur
    Renonçant à leur propre souveraineté décidant
    D’élire cette autre femme qui fait honte à toutes les femmes
    Oh Fatou si pétillante et intelligente.

     

     


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  • Un jour, je rencontrai Suzette la voisine, elle me racontait la mort d'un autre, survenue de façon accidentelle, un homme en pleine forme d'une quarantaine d'années. Elle disait que celui-ci avait fait du mal ( "la di la fé") et que c'était bien mérité ! Suzette pointait le doigt vers le ciel, que je comprenne bien, qu'il s'agit de dieu. 
    Je la regardai au fond des yeux... "Tu sais Suzette nous allons tous mourir. Quoi qu'il en soit, nous allons tous mourir."
    Je l'ai sentie trembler comme la feuille morte au moment où le coup de vent l'emporte au loin.

     


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