Le monde des hommes lourd de bruits
D'odeurs acres et putrides
Relents de pisse
Lourd d'ennuis, servitudes !

Un monde dense
Où la peur sourde en une multitude
D'inquiétudes, de tensions
Des liens, toujours plus de liens
En mailles serrées
La modernité et ses surfaces lisses
Ces masques fardés.

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La sensation *
Dissout la frontière
Entre plaisir et souffrance
Jusqu'à ce que le mental
Pense clairement
"Tous les temps en même temps".

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* dans le cadre du processus d'éveil

Dans toute cette agitation
Habiter ce centre immobile
Presque, presque...

Si près qu'il est possible
De percevoir que tout jaillit
De ce silence, et y retourne.

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Tout ce qui se voulait sage
Défait par la folie
Tout ce qui se disait fou
Apaisé.

Ce qui prétendait l'ordre
Désorganisé jusque dans l'atome
Explosion
Aucun nouvel ordre
Ne viendra remplacer celui-là.

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Nous avons été faits dans une telle nudité....
Pourquoi avoir pris peur, puis honte de cela ?
Tels que nous avons été faits
Cela est bien...

Vulnérables ?
Oui... ainsi connaître la force du don
De l'accueil, du partage
Pourquoi en avoir fait des chaînes ?

Intelligents ?
Oui... l'amour est intelligence
Comprendre naître et mourir...

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L'esprit dans la matière
Lumière dans la matière
Jusque dans la dissolution
Jusque dans la cristallisation
Jamais séparés
Jamais confondus
Quelque chose existe...

L'infiniment petit que l'on dit à l'origine
Est aussi l'infiniment grand
Alors il est "origine" à chaque instant
Naissance et mort
Le toujours Nouveau.

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Je renifle le cul de la cocotte et
Je sais si les haricots sont cuits
Ai-je appris à faire cela ?
Non !

Un jour cela s'est fait
Humer le parfum et savoir la juste cuisson
Alors ?

Alors c'était là, endormi
Ce niveau de communication subtile
Quand rien ne s'oppose dans la relation.

Ce n'est pas non plus un don, je ne possède rien
C'est circulation d'informations
On pourra dire aussi "circulation des énergies".