• Je poursuivais le chien, fugueur comme le précédent, et le Dick d’avant était mort pour avoir mangé dans les marais des boulettes empoisonnées.


    Je ne voulais pas qu’il t’arrive même chose.
    Tu avais profité de mon départ, pour te sauver. J’avais laissé choir le vélo, et je courrais derrière toi, criant, t'appelant.
    Mais déjà tu étais au bout du chemin, comprendre que je ne pourrais jamais te rattraper.
    Alors désespérée, tomber à genoux, face contre terre et pleurer, pleurer.
    Et puis sentir, un souffle dans mon cou, une langue baveuse, tu étais revenu, contre toute attente, tu étais là au-dessus de moi.


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  • Et pourtant, tous parlent de la même chose
    De la terre nue caressée par le vent
    Emportant en son souffle la graine
    Elle se raidit dans ce contact
    Mais aussi s’enfonce inexorablement
    Jusqu’à trouver le nid douillet
    Là, où la transformation se fait
    Dans le silence, en toute sécurité
    Et puis, les douleurs de l’enfantement
    A la pointe du plaisir
    Pour que naissance soit.


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  • J'en ai parlé, ce fut pour moi une grande joie
    D'apprendre qu'il y avait d'autres croyances
    Autres que celle qu'on m'avait enseignée en ce qui concerne la religion
    Non que je pensais que l'une aurait été préférable à une autre, non.


    Devant moi s'étendait, avec cette découverte, une prairie de fleurs multicolores
    A perte de vue...
    Ma déception, devant la réponse de mon père, en fut d'autant plus grande :
    « Il faut croire sans se poser de question, sans poser de question ! »
    Plus tard la mère envoya cette carte postale avec cette barque sur un lac
    « On ne doit pas quitter la barque dans laquelle dieu nous a mis ! »
    Ça, ce n'est pas ce que je suis, c'est ce à quoi on a voulu me conditionner.


    Mais revenir à ce moment magique de joie sans égale, qui vous fait dire :
    « Oh que c'est joli ! ».

    J'aime ces tableaux colorés
    J'aime aussi le tranchant du noir et blanc, qui sublime la forme
    J'aime les musiques et la musique du monde
    J'aime toutes ces danses...


    On aura bien cherché à me convaincre que non, la différence ce n'est pas ça
    Qu'il faut se battre pour préserver sa différence, et même comme c'est la meilleure
    L'imposer au plus grand nombre !

    Qu'il y en ait plus qu'une, une seule triomphant sur toutes les autres !


    Un moment, troublée, triste, mal dans ma peau, mais cette différence-là ne peut s'inscrire en moi. C'est très curieux aimer toutes les couleurs, et ne me sentir d'aucune en particulier. Quant aux étiquettes, non merci !

     


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  • Elle me disait que l'empathie cela peut être dangereux, elle me disait trop d'empathie, c'est pas bon ! « Apprenons, apprenons aux enfants à se protéger de cette émotion qui parfois déferle comme un raz de marée ».
    C'est qu'elle a vu cela, l'empathie tout emporter sur son passage, la mère vendre sa maison, partir, quitter, marcher sur le chemin, comme une miséreuse, comme une moins que rien, et ça, ça !!!! Oh elle aura dit : « je suis fière de toi ! » Mais... en vérité aucune fierté, la honte même, et surtout la trouille, oui la trouille que cela soit contagieux ! Te rends-tu compte, tout laisser, tout quitter ! Comme ça pour rien, juste marcher, marcher vers, dans l'inconnu !

    Je lui disais que non, ce n'est pas ça, que l'empathie ce n'est pas une émotion, qu'au contraire, cela ouvre un champ qui transcende la dualité où s'opposent le bon et le mauvais, toujours question de trinité, du trois, qui à la fois élève et approfondit ! Parce qu'enfin ! Cette impasse, ce labyrinthe où cela tourne en rond, en conformisme, en répétitions, en mensonges, cela suffit non ?

    Non, pour elle, c'est NON, elle va continuer, éduquer, raisonner, élaborer des techniques, des stratégies, enfin tout ce qu'il faut, pour colmater les brèches, édifier des monuments (aux morts toujours les édifices!), et permettre à ses enfants d'être les meilleurs, gravir les marches, s'installer sur les plus hauts échelons, amen !

    Je comprends, je comprends combien, pour elle je n'ai pas été à la hauteur, pour lui non plus d'ailleurs, et je comprends encore que cela est juste et ne saurait être autrement, chez eux ce n'est pas le lien profond qui les fait ensemble, mais le lien social de la conformité qui rejette tout ce qui n'est pas conforme.
    Alléluia, me voici bien engagée maintenant !

     


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  • Tant que l'on refuse les choses qui s'imposent...

    C'est sûrement ça le réel
    Ce qui s'impose, sur quoi on ne peut agir
    Juste l'accepter ou le refuser
    L'accepter, c'est le laisser finir
    Le refuser, c'est faire durer
    Pas de jugement moral !
    Les deux sont possibles.


    La souffrance n'est pas liée à l'une ou l'autre de ces attitudes
    Elle dépend d'une chimie interne
    Sur laquelle nous avons pouvoir d'agir
    Tout pouvoir !
    Non par l'addiction à des produits chimiques
    Ni par la répétition ou une quelconque méthode
    Là où je ne me sépare pas.


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  • Il semble bien que dans cette déconnexion du penseur qui ne se reconnaît pas dans sa propre pensée et qui même pense pouvoir agir sur ce qu'il croit être au-travers de cette projection, il semble bien que la forme la plus cristallisée soit celle de la croyance dans un créateur tout autre. A ne plus savoir qui a été foutu dehors dans cette histoire, qui de dieu, qui du diable, qui de l'homme... Le paroxysme de la folie liée à la déconnexion !

    C'est pathétique, ce qui prétend relier, la religion, faisant office de séparateur à tous les niveaux. L'ultime étant dans la mort, puisqu'alors l'âme se déchire dans la crainte des enfers. Alors le crime suprême au nom de dieu. 

     


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  • Pour autant...
    Tous les temps en même temps
    Le lit posé sur la ligne transversale
    De cette maison, nous avons dormi
    Nous ?
    Oui pour l'observateur, je suis seule
    Et dans mon lit, et dans la maison, et dans la vie
    Pour l'observateur seulement !
    Parce qu'en vérité....

    D'abord y'a les chats et le petit cadeau du ciel
    Et puis les voisines et H. qui est entrain de mourir
    Dans son lit là-haut sur la ligne transversale il passe
    Et puis le village étendu dans les bras de ce trou de montagne
    Et puis, une île entre le ciel et l'eau
    Et puis, au bout de l'océan, l'Afrique et tous ses déserts
    Et puis, la planète bleue, dans cet infini
    Jamais fini...

     


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